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<title>États-Unis : les « faucons » au pouvoir</title>
<date value="2003-04"/>
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<title>Richard Perle</title>
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Ils s'appellent Paul Wolfowitz, Richard Perle, Robert Kagan, William
Kristol, Lewis Libby, David Wurmser ou encore Douglas Feith. Aux
États-Unis, on les surnomme les « néo-conservateurs ». Peu connu du
grand pulbic européen, ce petit groupe de diplomates, d'universitaires
et de journalistes conçoit, depuis deux ans, la politique étrangère
américaine. Au point qu'il n'est pas rare d'entendre que le conflit
irakien est « leur » guerre. Ce sont eux en tout cas qui en ont eu
l'idée, qui en ont élaboré la stratégie et qui en ont précipité le
déclenchement.
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Leur prise de pouvoir date de septembre 2001. Du 14 septembre très
précisément, trois jours après les attaques aériennes contre le World
Trade Center et le Pentagone. Ce jour-là, Georges W. Bush décide de
réunir ses principaux conseillers à Camp David pour discuter des moyens
à mettre en œuvre pour contrer Al-Qaïda. Le débat tourne autour de
l'éventualité d'une intervention militaire en Afghanistan. Un homme se
lève alors et prend la parole : il s'agit de Paul Wolfowitz, l'adjoint
de Donald Rumsfeld au secrétariat d'État à la Défense. Sur un ton
passionné, celui-ci prône une approche « globale » du problème et
souligne la nécessité de s'attaquer non seulement à l'Afghanistan, mais
aussi aux autres sanctuaires du terrorisme international que sont
l'Iran, la Syrie et surtout l'Irak. Seul un changement de régime à
Bagdad, conclut-il, mettra durablement les États-Unis à l'abri d'une
nouvelle vague d'attentats.
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<title>Paul Wolfowitz</title>
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Peu féru en matière de relations internationales, Bush est fasciné pour
la fougue et l'éloquence de son subordonné. Mieux, il est convaincu que
ce dernier est le seul à avoir vraiment pris la mesure de la situation
et à posséder une vision à long terme du rôle des États-Unis dans le
monde. […]
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[…] Une région pleine de haine, de rêves de revanchen conduite
par un fanatisme religieux et nationaliste. Et, au bout du compte, les
Américains rentreront chez eux. Nous resterons seuls ici. »
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